Répondre aux besoins spécifiques de nos salariés en situation de handicap, un engagement naturel
Chaque jour, au sein des différentes branches de la Sécurité Sociale (maladie, famille, recouvrement et retraite), nous accompagnons les personnes en situation de handicap par nos offres de services et ce, afin de leur permettre de vivre et de se soigner. D’autres offres viennent en aide aux employeurs afin d’améliorer les conditions de travail de leurs salariés et/ou de prévenir le handicap, lorsque c’est possible.
Le handicap c'est quoi ?
Le handicap et accessibilité, de quoi parle-t-on ?
Les actions de la Sécurité sociale en matière de handicap
La Sécurité Sociale permet à tous les talents de rejoindre ses équipes. Naturellement diverses, nos équipes comptent plus de 8 000 travailleurs en situation de handicap. Lorsque le handicap survient ou lorsqu’un candidat ou un salarié nous fait part de sa situation, nous recherchons avec lui et une équipe pluridisciplinaire les solutions qui lui permettront de travailler et de s’épanouir au sein de nos équipes dans les meilleures conditions.
Employer 150 000 personnes n’empêche pas la proximité. Notre politique handicap nationale est relayée dans chaque territoire par plus de 300 correspondants locaux. Au plus près de nos salariés, ils veillent à la bonne prise en compte des besoins spécifiques de chacun. Ils coordonnent les équipes d’experts qui rechercheront et mettront en place les mesures d’accompagnement dont ils ont besoin, si nécessaire.
Ils s’appellent Julie, Cécile, Karine, ils travaillent à la Sécurité Sociale à Strasbourg, Arras, Quimper, ou encore Metz, ils sont techniciens, médecin, assistant RH...
Découvrez leur parcours et les solutions que nous avons pu mettre en place. Ce que nous avons fait pour eux, nous le ferons évidemment pour vous.
Si vous avez, vous aussi des besoins spécifiques et rejoignez nos équipes, nous vous accompagnerons comme eux.
Après avoir travaillé 13 ans aux Etats-Unis comme assistante juridique au sein de tribunaux où je m’occupais de questions de santé, j’ai rejoint la CAF du Morbihan durant l’été 2017, d’abord en CDD, puis rapidement en CDI. Aujourd’hui, je suis technicienne conseil sur des questions liées à l’allocation de soutien familial.
Dès mon entretien d’embauche, la question de mes besoins spécifiques a été abordée. Cette bienveillance a été permanente depuis mon intégration. Je me déplace avec des béquilles et je n’ai besoin de rien de particulier pour travailler. Depuis ma naissance, je fais le maximum pour être autonome. Mais les portes de l’établissement sont très lourdes et me posaient des difficultés.
J’en ai parlé à mon interlocuteur RH. Le service de la gestion immobilière est intervenu très rapidement et a pris en compte mes différentes remarques sur l’accessibilité des locaux. Le service RH m’a également épaulée dans mes démarches administratives en dehors du contexte professionnel.
Quant à mes collègues, il est normal qu’ils se posent des questions lorsqu’ils voient quelqu’un de différent, mais une fois qu’ils ont des réponses, ils réalisent très vite que nous avons exactement la même vie et les mêmes qualités professionnelle. Eux aussi sont très bienveillants à mon égard et toujours prêts à m’aider si besoin.
Julie GIUSTINIANI, CAF du Morbihan
Entrée au service RH de la CAF d’Arras en 2007, tout allait bien jusqu’à une intervention chirurgicale planifiée qui supposait théoriquement un arrêt d’un mois. Tout ne s’est pas passé comme prévu et je n’ai pu reprendre le travail que… 3 ans plus tard et dans des conditions bien différentes.
Durant ces 3 années, j’ai toujours informé mon employeur de ma situation. Avant ma reprise de poste, nous avons recherché les solutions me permettant de continuer à travailler dans les meilleures conditions. Avec le Référent handicap, l’ergonome, mon manager, le médecin du travail et mon médecin traitant, nous avons trouvé et mis en place la solution la plus adaptée : je bénéficie de matériel ergonomique que j’ai pu tester et je ne travaille qu’à 20 % ; ma perte de revenus étant compensée par la prévoyance et ma pension d’invalidité.
Evidemment, mes fonctions ont également été aménagées en conséquence. J’ai pu éviter l’inaptitude professionnelle et retrouver un lien social grâce à un rythme qui me va bien.
Cécile SAVARY, CAF du Pas-de-Calais
Lorsque j’ai postulé à la Sécurité Sociale, j’ai indiqué mon statut de travailleur handicapé. Cela m’a permis de bénéficier d’un siège ergonomique dès ma prise de poste et d’un temps partiel thérapeutique afin d’éviter une trop grande fatigabilité.
Ensuite, un ergonome est venu étudier mon poste et d’autres aménagements adaptés à ma situation ont été mis en place : un bureau réglable en hauteur, un siège assis-debout et un pupitre me permettant de prendre des notes confortablement.
Et, si je dois porter des charges lourdes, mes collègues m’aident volontiers.
Une technicienne au sein d’un service médical
Lorsque le handicap survient, nous devons rechercher la solution qui permettra à la personne de continuer à travailler en privilégiant avant tout sa santé. Cela nous oblige à réfléchir à moyen terme.
Dans un premier temps, nous recherchons les éventuels aménagements permettant à la personne de conserver le poste qu’elle occupe. Si cela comporte un risque pour elle ou s’avère difficile, nous réfléchissons à un réaménagement de ses missions ou une évolution vers un autre poste. Cela demande du temps et de l’attention, notamment de la part du manager et des collègues qui doivent comprendre que la personne ne peut plus forcément travailler comme avant.
Chaque correspondant handicap présent sur le territoire doit veiller à ce que chaque salarié trouve une solution en adéquation avec ses besoins spécifiques.
Un médecin de l’assurance maladie
Lorsque je me suis installée en Moselle en 2003, retrouver un emploi n’a pas été simple. 3 ans plus tard, on me diagnostiquait une sclérose en plaques, ce qui n’a pas arrangé les choses. Une amie m’a alors conseillée de déposer une demande auprès de la MDPH, afin d’obtenir le statut de travailleur handicapé qui me permettrait d’accéder à certains avantages.
J’ai mis du temps à entreprendre les démarches et accepter ce statut, puis j’ai compris que je n’avais rien à perdre. J’ai pu être accompagnée par Cap Emploi (le service d’aide à la recherche d’emploi dédié aux travailleurs handicapés) et rejoindre le Service Médical de Metz en Moselle en 2012.
Aujourd’hui, je travaille comme tout le monde même si je suis un peu plus fatigable ; on peut parler de handicap invisible, ce qui n’est pas aisément aménageable. Mon employeur a mis un fauteuil ergonomique à ma disposition et me permet de faire des pauses lorsque j’en ressens le besoin (non spécifique à mon statut néanmoins).
Je n’ai besoin d’aucun aménagement particulier à l’heure actuelle si ce n’est du temps de repos, mais je sais que si, demain, mon état de santé se détériorait, mon statut de travailleur handicapé me permettrait de bénéficier assez rapidement d’autres aménagements. En attendant, je travaille comme n’importe quel autre collègue.
Karine CHASSAIN, Technicienne du Service Médical de Metz (Moselle)
J’ai rejoint l’URSSAF dans le cadre d’une reconversion professionnelle à la suite d’un accident de travail, avec un contrat de professionnalisation.
Ensuite, j’ai évolué et suis aujourd’hui agent administratif. Ne pouvant rester assise très longtemps ni faire certains gestes, je bénéficie d’un bureau réglable en hauteur, d’un siège et d’une souris ergonomique. Ainsi, je peux travailler comme tout le monde.
Sandra DELBEKE, Agent administratif, URSSAF Nord-Pas de Calais
« J’ai rejoint la CARSAT en tant que travailleur handicapé, via Cap Emploi. J’avais 22 ans et ne savais absolument pas que les employeurs pouvaient aménager l’environnement de travail des salariés en situation de handicap. Mais dès que j’ai fait part de mes besoins spécifiques, ils ont été immédiatement pris en compte.
La CARSAT est vraiment en avance sur le sujet. Bien évidemment, je tiens à être traité comme les autres et c’est le cas. A tel point d’ailleurs que l’on peut parfois oublier mon handicap, malgré ma canne qui m’accompagne en permanence. C’est à nous d’avoir le réflexe d’expliquer ce que l’on ne peut pas faire en raison de notre handicap.
Mes collègues et mes managers comprennent parfaitement, mais ils ne sont pas à ma place, ils ne peuvent pas deviner et si je ne rappelle pas mes limites, je peux vraiment me retrouver en difficulté. Ce n’est pas le but ! La prise en compte du handicap, c’est une question de dialogue et de climat de confiance. Il faut oser en parler et ne pas avoir peur de poser des questions à nos collègues en situation de handicap. Si elles sont posées avec bienveillance, cela ne pose aucun problème ».
Yves TIEUFRI, Technicien Retraite, CARSAT Nord-Picardie